Face à la volatilité des produits agricoles et aux effets de ciseaux (augmentation des intrants et diminution des prix de vente), il convient à chaque éleveur de lister ses charges et de déterminer les marges de progrès dans son exploitation.
Sans être exhaustif et s’intéresser aux cas particuliers, 2 postes de charges sont à surveiller en élevage laitier car ils sont à la fois importants et présentent une grande marge d’amélioration : le coût alimentaire et le coût de renouvellement
Le coût alimentaire
En moyenne 114€/1000 L. Facilement améliorable à court terme (moins de 6 mois), en travaillant notamment sur la valorisation fourragère. Le travail sur le coût alimentaire est le principal facteur d’amélioration. Un objectif de 80€/1000L de lait en hiver et 55€/1000L au pâturage est possible dans tous les élevages.
Le coût de renouvellement
En moyenne une génisse coûte 1500 € et fait 2 lactations (2 x 7900 L) avant la réforme. Le coût de renouvellement est donc de 95€/1000L de lait et constitue un facteur d’amélioration à moyen terme (1 à 3 ans). Un coût de renouvellement de 60€/1000L de lait est atteignable dans tous les élevages laitiers.
Pour appréhender ce coût de la réforme, on utilise l’indicateur « production par jour de vie » : c'est-à-dire la production journalière moyenne sur toute la carrière de la vache de la naissance à l’abattage (y compris élevage de la génisse et période de tarissement). L’augmentation de ce critère passe par la réduction des périodes improductives et/ou l’augmentation du nombre de lactations.
NB : Le niveau de production est plus un levier d’amélioration du coût alimentaire que de la production par jour de vie.
Réduire la période improductive
Pour une vache moyenne (2 lactations à 7900L/lactation), un vêlage à 24 mois plutôt qu’à 30 mois permet de gagner 10% de litre de lait produit par jour de vie soit 10,3 à 11,7 L/VL/j de vie).
La réduction de la période improductive de la vache est principalement conditionnée par la qualité de l’élevage des génisses et des veaux. Pour les génisses, l’utilisation de 2 types de TMR (mélanges fourrages secs + concentrés) distribués à volonté de 2 à 15 mois assure une conduite alimentaire sécurisée (peu de transitions alimentaires, pas d’intoxication par excès d’ingestion de concentrés…) et des performances de croissance maximales (la capacité d’ingestion restant toujours satisfaite).
Augmenter la longévité des vaches
Passer de 2 à 4 lactations par vache avant la réforme permet d’augmenter de 50 % la production laitière par jour de vie. Augmenter la longévité des vaches passe par la maîtrise de :
- L’alimentation pour assurer le bon fonctionnement ruminal, garant du bon fonctionnement hépatique et rénal.
- La note d’état des animaux. En effet, une vache laitière doit perdre 1 point de note d’état les 2 premiers mois de lactation, en gagner 1 entre le pic et le tarissement, et rester en état pendant le tarissement. Devoir « retaper » des vaches pendant la période de tarissement conduit à un métabolisme de «réserves en accordéon » qui pénalise très rapidement l’expression des chaleurs et la réussite en 1ère IA.
- La maîtrise de l’ambiance, en particulier l’hygiène autour de la mamelle (protocole de traite, hygiène du bâtiment et des aires de couchage…).
- La santé des aplombs, incluant le confort et l’hygiène des aires d’exercices, l’équilibre alimentaire (sub-acidose), la fréquence de parage, la réalisation de pédiluves ainsi que le temps de pâturage.
Le mot de la fin
Pour améliorer durablement la longévité, il faut donc prendre en compte tous ces éléments, pour être sûr de cibler et d’agir sur le facteur limitant, et veiller à la mise en place des actions correctives : les résultats sur la maitrise de la note d’état ne sont pleinement visibles que 18 mois après, il faut donc anticiper le problème.
Le coût alimentaire et le coût de renouvellement correspondent aujourd’hui à plus de 200€/1000L de lait (moyenne Grand-Ouest). Ce sont donc des postes clés de la maîtrise de votre rentabilité. En moyenne, un gain de plus de 70 €/1000 L de lait est possible (40% dès la première année, 60% dans les 3 ans). Cependant, derrière ces coûts se cachent plusieurs leviers techniques qu’il convient de prendre avec ordre et méthode pour un retour rapide et optimum.
Face à la volatilité des produits agricoles et aux effets de ciseaux (augmentation des intrants et diminution des prix de vente), il convient à chaque éleveur de lister ses charges et de déterminer les marges de progrès dans son exploitation. SOMMAIRE Le coût alimentaire Le coût de renouvellement Réduire la période improductive Augmenter la longévité […]
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