Très pratiqué il y a une quarantaine d'années, le semis de prairie au printemps est tombé en désuétude car il ne permet pas de maitriser les mauvaises herbes aussi bien qu’un semis d’automne et est plus sensible au manque d’eau estival. Cette année, avec une surface de céréales réduite par les mauvaises conditions météorologiques à l’implantation, la technique du semis sous couvert peut se révéler très intéressante.
Attention au travail du sol
Pour les conditions de préparation du lit de semences, le semis sous couvert au printemps est plus contraignant que le semis d’automne. Il faut au moins 4 cm de terre fine (contre 2 cm sans couvert) ce qui correspond aux besoins de la prairie (semée très superficiellement) et de la céréale (semée à 2 cm de profondeur).
Le roulage après semis doit être très bien fait, car il permettra d’assurer une capillarité nécessaire à la nutrition en eau de la jeune prairie. C’est l’étape essentielle du semis sous couvert. Pour cela, un rouleau plein est préférable aux rouleaux packer.
Technique pour semer sous couvert
On commence par semer la prairie (généralement un mélange graminées + légumineuses) dans le sens usuel de travail de la parcelle.
Ensuite, on sème la céréale, soit de l’avoine soit de l’orge, perpendiculairement au semis de la prairie. Le choix de la céréale se fera en fonction du mélange prairial :
- Pour les prairies rapides d’implantation (prévues pour 1 à 3 ans), on peut semer sous couvert d’orge.
- Pour les prairies de plus de 3 ans, on sèmera sous couvert d’avoine car son cycle est plus lent et plus en phase avec la prairie.
Avoine et orge ont l’avantage de ne pas être trop gourmands en azote au tallage. Ce qui permet d’avoir une conduite économe en intrants et de favoriser l’implantation des trèfles très pénalisés par les apports précoces d’azote.
Technique de récolte
La prairie sous couvert s’exploite comme une prairie classique sauf que la première coupe contient souvent beaucoup de céréales. La première coupe sera faite entre les stades 2 nœuds et le stade dernière feuille de la céréale. La date de la première coupe dépend des objectifs de valorisation du fourrage (la valeur fourragère se dégrade avec le stade, la valeur fibreuse augmente) et de l’implantation de la prairie dessous.
La première coupe est très différente des autres fourrages récoltés sur l’exploitation. C’est une source intéressante de fibres de structure qui peut très bien remplacer de la paille dans une ration.
Le mot de la fin
Le semis sous couvert peut être une solution intéressante cette année où les semis d’automne ont été compliqués. Si le tassement est suffisant, l’implantation est aussi efficace qu’à l’automne. C’est une alternative au maïs et au tournesol qui sont les cultures usuelles de remplacement.
Très pratiqué il y a une quarantaine d’années, le semis de prairie au printemps est tombé en désuétude car il ne permet pas de maitriser les mauvaises herbes aussi bien qu’un semis d’automne et est plus sensible au manque d’eau estival. Cette année, avec une surface de céréales réduite par les mauvaises conditions météorologiques à […]
...Très pratiqué il y a une quarantaine d’années, le semis de prairie au printemps est tombé en désuétude car il ne permet pas de maitriser les mauvaises herbes aussi bien qu’un semis d’automne et est plus sensible au manque d’eau estival. Cette année, avec une surface de céréales réduite par les mauvaises conditions météorologiques à […]
...Très pratiqué il y a une quarantaine d’années, le semis de prairie au printemps est tombé en désuétude car il ne permet pas de maitriser les mauvaises herbes aussi bien qu’un semis d’automne et est plus sensible au manque d’eau estival. Cette année, avec une surface de céréales réduite par les mauvaises conditions météorologiques à […]
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