Depuis 60 ans, l’analyse de sol a pour objectif de piloter la fertilisation des terres et des cultures.
Avec la prise en compte du respect environnemental et l’augmentation des prix des engrais chimiques, il convient de changer ses pratiques de fertilisation.
Cela commence par de nouveaux indicateurs de la valeur fertilisante du sol.
L'approche sol support
Dans une logique « sol support », on apporte, par des engrais chimiques, l’ensemble des besoins de la plante, sans prendre en compte les réserves du sol existantes.
Cette technique implique la saturation de la capacité racinaire de la plante. Dans ce cas, il faut un rapport potassium/magnésium (K/Mg) >3.
Cette approche, utilisée depuis 1950, place les engrais au centre de la stratégie de culture.
D’un point de vue économique, cette approche devient un non-sens avec la hausse des cours. Techniquement, cette approche fragilise la structure du sol.
En effet, le potassium (K+) se lie au complexe argilo-humique à la place du Ca2+ et du Mg2+ (les bases) ce qui détruit la micro structure augmentant le tassement et la battance.
L'approche sol vivant
Dans la logique « sol vivant », on considère que les stocks en éléments fertilisants issus du sol et de la roche mère sont suffisants pour couvrir les besoins des cultures.
Ceci à condition que les éléments « bloqués » deviennent « disponibles ».
Cette approche place la flore du sol au centre de la conduite des cultures.
Pour que cette approche permette au sol d’exprimer tout son potentiel, il faut de la matière organique (teneur en MO) et une structure favorable à la présence d’air en profondeur (rapport Mg/K > 1).
Le suivi du Mg se justifie en particulier par sa double action : sur la structure (comme le Ca2+) et par son rôle essentiel dans l’absorption racinaire.
Cette approche est beaucoup plus durable et économiquement plus intéressante.
Cependant, elle nécessite de modifier ses automatismes dans la conduite des sols.
Le mot de la fin
Le passage d’une conduite « sol support » à une conduite « sol vivant » est aujourd’hui une étape incontournable.
Il doit se préparer en suivant de nouveaux critères (rapport Mg/K entre autre) et en adoptant une approche complète de sa conduite : travail du sol, assolement, fumure, fertilisation, amendement… pour lever un à un les bons facteurs limitants.
Depuis 60 ans, l’analyse de sol a pour objectif de piloter la fertilisation des terres et des cultures. Avec la prise en compte du respect environnemental et l’augmentation des prix des engrais chimiques, il convient de changer ses pratiques de fertilisation. Cela commence par de nouveaux indicateurs de la valeur fertilisante du sol. SOMMAIRE L’approche […]
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